Famille de Loulle
DE LOULLE, famille parente de la famille de Lolle et, comme elle, sortie de Châteauneuf-de-Mazenc où le nom existe encore.
– Arnoulx , marchand, consul de Romans-sur-Isère en 1583, 1591 et 1594. Député aux États de la province en 1591 et envoyé l’année suivante à Lyon auprès de Henri IV. ll refusa, en 1597, la noblesse qu’il avait méritée pendant les guerres civiles, “il était”, disait-il, chargé d’une nombreuse famille et n’avait pas des biens suffisants pour maintenir le lustre de la qualité de noble.” Il fut syndic de l’Aumône générale et receveur de la maladrerie de Voley, en 1601. Il eut plusieurs enfants de Madeleine Dubois.
– Pierre, reçu docteur en l’un et l’autre droit en l’université de Valence, le 19 janvier 1600. Marié le 3 juin 1601 avec Hélène Tardy qui fut la bienfaitrice de l’hôpital de la Charité. Il mourut de la peste, le 29 décembre 1629, sans laisser d’enfants. Sa femme fut son héritière : le couvent des Cordeliers eut un legs de 300 livres et le couvent des Capucins, dont il était le syndic, une somme de 60 écus. C’était un avocat distingué qui avait publié, en 1619, un livre intitulé : le Digeste du droit et pratique de France. Il avait formé le domaine de Loulle, qui appartient à l’hospice.
– Arnoulx, docteur en droit, nommé président en l’Élection de Romans-sur-Isère, le 20 octobre 1628, juge civil et criminel du chapitre de Saint-Barnard, le 24 janvier 1641. Il mourut célibataire le 15 septembre 1668, laissant ses biens à sa belle-sœur Hélène Tardy, avec substitution, en faveur de ses neveux, et un legs de 5 000 livres à son frère Pierre, qui suit :
– Pierre, juge aux tribunaux de Marseille le 28 octobre 1648, président en l’Élection de Romans-sur-Isère le 22 octobre 1668, décédé le 12 octobre 1680, laissant six enfants de Françoise de Mentillery, qu’il avait épousée a Marseille le 14 juin 1640.
Les deux frères Arnoulx et Pierre furent anoblis ensemble par les mêmes lettres patentes du mois de septembre 1654.
– Jean-Augustin, né en 1649, avocat au parlement, seigneur d’Arthemonay, maître en la chambre des comptes de 1675 à 1690, juge royal de Romans-sur-Isère en 1677, syndic de l’hôpital de la Charité, du couvent des Capucins et du Séminaire des filles orphelines. Il fut le principal héritier d’Hélène Tardy, et décéda le 2 mai 1712, ayant eu de Laurence Duvivier, qu’il avait épousée le 28 avril 1673, dix enfants parmi lesquels cinq filles qui furent religieuses, Philippe, qui suit, et François dit le Chevalier de Loulle, né le 27 juin 1677, capitaine de dragons qui décéda sans alliance le 1er mai 1712, à Soissons, dans l’hôtel de la Bannière de France.
Philippe, seigneur d’Arthemonay, conseiller au parlement par lettres du 17 janvier 1726, il résigna cette charge, en 1748, en faveur de Joseph du Vivier de Pérouse; le roi lui accorda le titre de conseiller honoraire. Il mourut le 9 mai 1754 ayant eu de nombreux enfants d’Anne Bonnot de Mably à laquelle il s’était uni, le 2 août 1727.
Outre plusieurs filles qui prirent le voile, nous citerons les suivants :
– Bruno-Gabriel, dit l’Abbé de Loulle, né le 29 août 1728, héritier de son père, seigneur d’Arthemonay et de Reculais, dont il fit hommage le 13 février 1775. Il fut prévôt de l’église collégiale de Saint-Sauveur de Crest, vicaire genéral de Die, conseiller-maître en la chambre des comptes de Grenoble le 28 novembre 1772. Il mourut le 12 avril 1701, laissant une fille naturelle mariée à un notaire.
– Jean-Ennemond-Barthélemy, né le 24 avril 1735, capitaine au régiment de Champagne, mort à Paris le 26 avril 1793.
– François-Antoine de Loulle de Mentillery, né le 25 février 1734 à Grenoble (1). Conseiller, du 1er mai 1761 au 10 avril 1775, dans le parlement Maupéou. Il hérita de son frère la seigneurie d’Arthemonay et la terre des Bernards sur Montelier qu’il vendit en 1800. ll décéda à Romans-sur-Isère le 18 novembre 1817 (2), le dernier de sa famille, faisant héritière universelle sa femme, Marie-Victoire Allier, veuve d’Abzac, qu’il avait épousée le 9 novembre 1801 et dont il n’eût pas d’enfant.
Il habitait l’ancienne maison de M. Brenier de Préville à la montée des Cordeliers, qui a ensuite servi de presbytère.
Armoiries
D’azur, à trois colombes d’argent ; au chef de gueules, chargé d’une croix potensée d’or, soutenue de méme. (Arm. génér.)
(1) Ulysse Chevalier ne donne que l’année “1734 ” ; voir registre des mariages de Romans, E 19 page 5, François Antoine Deloulle x Marie Victoire Allier.
(2) Ulysse Chevalier a écrit par erreur “19 novembre 1829 ” ; voir registre des décès de Romans, E 34, page 84.
Sources : Archives municipales de Romans-sur-Isère – Ulysse Chevalier, Armorial historique de Romans, 1887
Attention : L’Armorial historique de Romans de Ulysse Chevalier est une formidable source pour les recherches mais il contient énormément d’erreurs, principalement dans les dates. Je les corrige au fur et à mesure que je les trouve…
Armoiries : HeraldiqueGenWeb