La rue Haute-Villeneuve
On appelait la “Ville neuve” toute la partie de la ville qui se trouvait à l’est, en dehors du premier rempart construit au XIIè siècle, c’est-à-dire à l’est de la côte des Cordeliers. Ainsi, la “Haute ville neuve” désignait la partie la plus élevée de ce quartier, au nord.
A partir du XIVè siècle, le second rempart remontait l’actuelle rue des Remparts Saint-Nicolas depuis l’Isère et la Villeneuve se trouvait donc enfermée dans les murs de la ville.
Au nord de l’actuelle rue Haute-Villeneuve existait un hôpital pour les pauvres et les pestiférés appelé “le Colombier”, d’où le nom de l’impasse que l’on trouve aujourd’hui derrière la rue.
Ce bâtiment et le cimetière attenant furent vendus en 1547 par les consuls de la ville à Hector Fromel dit Ranet, marchand drapier romanais, et l’hôpital fut réuni à l’Aumône générale, institution charitable située sur l’emplacement de l’actuelle côte Jacquemart. Pendant les guerres de religion, les protestants avaient leur temple dans la rue Haute-Villeneuve.
Aujourd’hui, les trois quarts des maisons de cette rue ont disparu et ont fait place à des parkings fermés.
Cet article de Romans Historique est paru dans le Dauphiné Libéré : www.ledauphine.com/drome/2015/12/12/une-ville-nouvelle-en-dehors-des-remparts