Jean-Yves Baxter Lire →

Le monastère de Sainte-Ursule de Romans

Chapitre I

Fondation de la Compagnie de Sainte-Ursule et premières communautés en France.

Angèle Merici était âgée de soixante-et-un ans lorsqu’elle fonda la Compagnie de Sainte-Ursule, en 1535, à Brescia (Italie). Cette nouvelle famille de religieuses avait pour but de réunir des femmes désirant se consacrer à Dieu, par les promesses de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, sans se cloîtrer dans un monastère mais en restant dans le monde.

Elle mit sa Compagnie sous la protection d’Ursule de Cologne, dite sainte Ursule, dont la légende dit qu’elle fut criblée de flèches par les Huns, ayant refusé la demande en mariage d’Attila, vers 383 après Jésus-Christ.

Angèle Merici rédigea une règle qui fut présentée à l’évêque de Brescia, le cardinal Francesco Cornaro. Jugée digne et inspirée, cette règle fut approuvée, le 8 août 1536, par Lorenzo Muzio, vicaire général.

Le 18 mars 1537, Angèle Merici fut élue supérieure et mère générale à vie mais elle ne gouverna pas longtemps car elle mourut le 27 janvier 1540, entourée de ses cent cinquante filles.

Le pape Paul III approuva la nouvelle institution avec la bulle “Regimini Universalis Ecclesiae”, le 9 juin 1544.

Mais, en 1572, le pape Grégoire XIII les érigea en ordre religieux sous la règle de saint Augustin et les obligea à la clôture, sur l’instigation de l’archevêque de Milan, Charles Borromée.

Ce nouvel ordre religieux commença alors à se propager en Europe, puis dans le monde entier.

Françoise de Bermond, dite soeur de Jésus-Marie, naquit à Avignon, en l’an 1572, de Pierre de Bermond, trésorier de France en la généralité de Provence, et Perrette de Marsillon. Elle fit voeu de chasteté à l’âge de quatorze ans et se mit sous la direction du père Romillon de la Doctrine Chrétienne. Elle résolut alors d’être soeur Ursuline et, suivie par vingt-quatre jeunes filles, elle loua une maison à L’Isle-sur-Sorgue, près d’Avignon, et ce fut dans cette maison que Françoise de Bermond et ses compagnes commencèrent à vivre en communauté, en 1594.

Chacun était enchanté de la bonne éducation qu’elles donnaient aux jeunes filles et bientôt, la nouvelle de cet établissement étant parvenue jusqu’à Aix et Marseille, les habitants s’empressèrent d’y appeler la vénérable prieure pour se procurer un pareil avantage.

Bientôt, Paris, Toulouse, Pontoise, Bordeaux, Libourne, Saint-Macaire, Dijon, Lyon, Langres, Brives, Tulle, Gisors, Grenoble et bien d’autres prirent le même chemin.

   

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